Une matière qui donne à toucher avec les yeux, une lumière qui prend sa source au fond du tableau, une structure simple et équilibrée. Frédérique Trimouille tente de répondre à ces trois exigences à la fois. Elles s’étayent quand le travail avance bien mais sont rivales parfois.

Elle aime les formats qui, correspondent à l’envergure de mes gestes, plutôt grands mais ni trop, ni trop peu. Comme beaucoup de peintres, elle est passée par la figuration avant de travailler la matière de façon plus approfondie (en particulier longtemps sur la pierre et l’eau). Depuis plusieurs années sa peinture est abstraite.

Elle a été formée notamment dans l’atelier d’Hannah BenDov, amie de Joan Mitchell, et dont l’art peut être qualifié d’impressionnisme abstrait. Elle a également longtemps fréquenté l’atelier de Brancusi, ce qui a gravé en elle la nécessité de la forme. Elle a également été formée par Antoni Ros-Blasco, prix de Rome, qui a notamment beaucoup enrichi sa recherche sur la lumière. Les primitifs italiens, Matisse, Rothko, Bergman, Soulages, sont parmi bien d’autres les géants sur lesquels elle s’appuie.